Anatomie

Si vous êtes débutant, mieux vaut apprendre la structure du corps au toucher avant d’avoir une compréhension intellectuelle de l’anatomie. Si vous pratiquez les exercices de base, vous sentirez vite la composition de la structure sous la peau que vous massez. Si vous vous intéressez à l’anatomie et au fonctionnement du corps, votre travail prendra une autre dimension, plus riche que la simple expérience. Dans ce chapitre, nous n’aurons qu’une vision extrêmement rapide de l’anatomie et de la physiologie, de l’architecture du squelette et des muscles au système nerveux et à la peau. Nous terminerons par l’aura ou « énergie subtile » qui entoure notre corps physique.

Anatomie d’un os
Tous les os sont des tissus vivants et en perpétuel renouvellement, ce qui nécessite un apport nutritif, comme pour n’importe quel organe. Ils se composent d’une enveloppe extérieure dure, l’os cortical et d’un intérieur poreux, la moelle osseuse, qui contient le sang riche qui leur apporte les éléments nutritifs dont ils ont besoin. La moelle fabrique des globules rouges et sert de réserve minérale. La structure d’un os long comme le fémur est représentée sur le schéma de droite.

Les articulations
Quand deux os ou plus se rejoignent, cela forme une articulation. Les articulations Sont extrêmement variées tant par leurs structures que par leurs fonctions. Certaines sont totalement immobiles comme celles du crâne. Il existe plusieurs catégories d’articulations mobiles, les articulations à poulie (throchléennes) comme les genoux, les chevilles et les coudes et les énarthroses comme celles de la hanche et de l’épaule. Lorsque l’articulation est mobile, les extrémités des os sont recouvertes de cartilage et reliées entre elles par une capsule articulaire dont la face interne est tapissée par la membrane synoviale qui sécrète la synovie dont la production est activée par le massage.

Le squelette
Le squelette se compose de plus de deux cent os. C’est la charpente flexible de notre corps. Les os soutiennent le corps et protègent quelques-uns des organes les plus délicats. Ils rendent le mouvement possible, jouant le rôle de leviers aux articulations et aux points de jonction. Les crêtes que l’on remarque sur certaines surfaces osseuses servent au rattachement des muscles.

Les muscles
Les muscles nous permettent de nous mouvoir et nous donnent en partie notre forme. Ils nous aident à respirer, à digérer les aliments. Ils permettent la circulation du sang et remplissent de nombreuses autres fonctions dans notre corps. Il yen a deux catégories principales : ceux que l’on peut mouvoir volontairement et ceux qui fonctionnent automatiquement, comme le coeur. Chaque extrémité d’un muscle squelettique se rattache à un os de chaque côté de l’articulation. La plupart des muscles vont par couples, l’un mobilisant l’articulation dans un sens, l’autre dans le sens opposé. Les muscles squelettiques sont disposés par couches, symétriquement de chaque côté du corps. Sur la planche de la page suivante, les muscles superficiels ont été supprimés sur le côté droit du corps pour que l’on puisse voir les muscles profonds sous-jacents. Les massages aident à dissiper les contractions musculaires dues soit à une tension chronique soit à un traumatisme physique ou psychique.

Structure des muscles
Les muscles se composent de faisceaux de fibres qui se chevauchent et qui sont alimentés par le sang, la lymphe et les nerfs. Les tendons aux extrémités d’un muscle lui permettent de se rattacher à un os. La partie pleine du muscle, au centre, s’appelle le « corps ». Ses deux extrémités sont « l’origine» au point d’ancrage, et la « terminaison» au point de tirage. Les faisceaux de fibres dans le corps du muscle se composent de faisceaux de fibrilles ou de filaments encore plus petits et susceptibles de se contracter (schéma de droite).

La fonction des muscles
Lorsqu’un muscle reçoit un message du cerveau lui ordonnant de se contracter, les fibres se glissent les unes entre les autres, comme sur le schéma à droite, et le muscle gonfle et se rétrécit. Les os auxquels le muscle est attaché se
rapprochent, effectuant le mouvement. Les muscles qui ferment les articulations s’appellent des fléchisseurs tandis que ceux qui les étirent s’appellent des extenseurs. Quand vous pliez le coude, le biceps — fléchisseur de la face antérieure du bras — se contracte et relève le radius, os de l’avant— bras. Lorsque vous baissez le bras, le triceps — extenseur de la face postérieure du bras — se contracte et le biceps se relâche et s’étire.

La circulation du sang
Le système circulatoire transporte le sang dans tout le corps. En circulant, il apporte de l’oxygène et d’autres éléments nutritifs aux cellules, emporte les déchets et détruit les bactéries, grâce à ses globules blancs. Au centre du système se trouve le coeur, muscle extrêmement puissant, pompe par laquelle passent environ cinq litres de sang par minute quand le corps est au repos, et jusqu’à vingt et un litres au cours d’un effort violent. Le corps adulte contient environ six litres de sang et, même au repos, le sang effectue une révolution complète en un peu plus d’une minute. Le sang rouge vif, oxygéné, sort du cœur et circule à travers les artères Jusqu’aux minuscules vaisseaux appelés capillaires, où l’oxygène et les éléments nutritifs se changent en gaz carbonique et autres déchets. Plus sombre, le sang revient au cœur par les veines et passe par les poumons qui le purifient. Les veines sont généralement plus proches de la surface que les artères et la pression qui s’exerce sur elles est moins forte. Les massages améliorent la circulation, particulièrement la circulation veineuse vers le cœur et l’élimination des déchets, abaissant la tension et augmentant le pourcentage d’oxygène dans les tissus.

Le cœur
Le sang rouge vif et oxygéné qui vient des poumons est pompé et va des veines pulmonaires à l’oreillette et au ventricule gauche du cœur, puis de là, via l’aorte et les artères, il est distribué dans tout le corps. Plus foncé, le sang désoxygéné retourne, via les veines, à l’oreillette et au ventricule droits où il est pompé vers les artères pulmonaires et les poumons qui le recyclent.

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